Saisir et provoquer les occasions

Du conseil à l'exécution

Saisir et provoquer les occasions

Jean-François Morel

Un déjeuner avec son ami et ancien collègue, Louis St-Hilaire, est le point de départ de l’aventure Loran pour Jean-François Morel. Ce n’était pourtant pas dans ses plans lorsqu’il se rendait à cette rencontre matinale. Il souhaitait simplement consulter son vieil ami concernant différentes offres d’emplois qui lui avaient été formulées.

Ce déjeuner est à l’image de la carrière de Jean-François : une série d’occasions inattendues qu’il a accepté de saisir. En 1987, il a suffi que son ordinateur brise pour qu’il se joigne à l’équipe de Computer Land. « Je suis allé faire réparer mon ordinateur et finalement en discutant, on m’a offert un emploi. J’y ai travaillé pendant 17 ans », résume-t-il.

Un autre exemple qui illustre bien que la vie réserve parfois une tournure imprévisible sont les débuts professionnels de Jean-François. À la fin de ses études, son rêve était de travailler dans une banque. Il avait un intérêt marqué pour la finance et la comptabilité. Il a finalement passé une entrevue d’emploi où on lui a plutôt proposé de vendre des systèmes comptables. Il a choisi de relever le défi et il ne l’a jamais regretté. « Je me suis découvert des aptitudes pour la vente », lance-t-il.

Pendant plus de 30 ans, le développement des affaires a été au cœur de son parcours professionnel et il n’a jamais travaillé dans une banque!

Au cours des dernières années par contre, il est revenu à ses anciennes amours : la finance et la comptabilité. « Au départ, chez Loran, je faisais beaucoup de développement des affaires, mais maintenant je m’occupe pratiquement à 100 % de gestion », souligne-t-il en rappelant ses débuts chez Loran où il partageait le même bureau que Louis St-Hilaire.

La proposition de M. St-Hilaire a permis à Jean-François de faire ses premiers pas dans le monde de l’entrepreneuriat. Il se réjouit d’avoir eu l’audace de saisir cette occasion. « J’ai toujours voulu faire les choses de manière différente et c’est exactement ce que Loran propose : une offre exclusive. Lorsque j’ai dit oui en 2008 et que je suis devenu actionnaire en 2010, j’étais bien loin de me douter que nous serions aujourd’hui 9 associés. »

Actionnariat en 2010

La force de Loran est de rendre accessible la gestion du changement, qui est perçue par plusieurs comme un défi insurmontable. Pour Jean-François, il suffit simplement de prendre le temps de bien expliquer les choses et de s’entourer des bonnes personnes.

Il est bien placé pour savoir de quoi il parle puisque c’est par essai-erreur qu’il s’est familiarisé avec le monde des technologies de l’information. « Si mon père de 91 ans est capable de me faire un transfert Interac, ça veut dire que c’est accessible; il faut tout simplement prendre le temps. Les premières fois c’est plus difficile; mais une fois qu’on sait comment ça fonctionne, c’est facile», illustre-t-il.

Après une carrière de près de 40 ans, Jean-François admet vouloir commencer à ralentir. Toutefois, il n’ose pas trop s’avancer sur une date précise pour la retraite. « Ça me fait sourire parce que je pense à Louis St-Hilaire qui a toujours un objectif de 3 à 5 ans pour sa retraite depuis 10 ans. »

Les passe-temps ne manqueront toutefois pas lorsqu’il décidera de quitter la scène professionnelle. Cet amateur de sports extérieurs adore le ski alpin ainsi que le ski nautique. Il a d’ailleurs accompagné ses deux enfants qui ont fait pendant des années de la compétition en ski alpin.

Peut-être profitera-t-il de ce moment pour renouer avec la danse moderne dans laquelle il a évolué avec sa conjointe pendant plusieurs années. Ils ont même participé au Championnat canadien à la même époque où Jean-Marc Généreux se trouvait lui aussi sur la piste de danse.

« La vieillesse est lorsque les regrets sont plus grands que les projets », philosophe le natif de Limoilou.

Et les projets, ce n’est pas ce qui manque pour Jean-François!